Des élèves à l’honneur – Partie 1
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Pour souligner les dix ans de M Yoga, nous lançons une série de dix portraits d’élèves, dont les cinq premiers dans cette édition. Il s’agit de personnes qui, en marge de leur pratique, se sont surpassées dans des défis sportifs ou d’aventure. Découvrez comment, dans ces dépassements de soi, la pratique du yoga a soutenu Marie-Ève Beaupré, Marie-Josée Bégin, Gaétan Matte, Sylvain Bédard et Audrey Broggini.
Marie-Ève Beaupré
et le Sentier international des Appalaches
Marie-Ève est inscrite au niveau avancé et elle pratique le yoga Iyengar depuis 7 ans.
En juillet 2023, elle a entrepris une longue randonnée de 117 km depuis le Mont Jacques-Cartier dans le parc de la Gaspésie jusqu’au village Madeleine-Centre vers l’Est. La température a été clémente à l’exception d’une mémorable journée où il a « plu à siaux ».
Cette marche au long cours a réclamé patience, constance et persévérance malgré des douleurs aux pieds, les premiers jours, à cause de la distance parcourue et du poids à transporter. Mais une fois le seuil de l’inconfort traversé, les choses ont fini par se replacer. Une autre préoccupation fut la charge mentale liée à la planification de la nourriture et à la logistique qui en découlait.
Toutefois, les inconvénients de ces défis furent largement compensés par le plaisir de voir défiler et d’admirer, à un rythme humain, les grandioses paysages côtiers de ce coin de pays. Et par le plaisir de partager son enthousiasme avec les partenaires de marche, tout en préservant quelques moments d’intime solitude.
Et qu’en est-il de l’apport du yoga dans cette expérience ?
Marie-Ève affirme que le yoga lui a donné confiance en son corps et en ses capacités.
Elle avait la certitude qu’en cas de difficultés physiques, elle était bien outillée pour prendre soin d’elle, pour s’alléger ou apaiser ses douleurs. À plusieurs reprises durant la randonnée, elle s’est d’ailleurs départie de sa charge pour faire diverses asanas et postures en flexion, afin de soulager les épaules, le bas de dos, les mollets, les ischio-jambiers. Elle dit qu’avec le temps, le yoga lui a permis de développer une conscience accrue et plus fine de son corps, de ses zones de confort et d’inconfort, et un savoir sur la manière d’en prendre soin.
Marie-Josée Bégin,
une renaissance par le yoga et un triathlon
Marie-Josée est une élève de niveau avancé, mais cette année, elle participe aux cours de niveaux inférieurs en raison d’un rétablissement ponctuel.
Elle est inscrite au yoga Iyengar depuis janvier 2018 et cette pratique a eu une valeur décisive dans sa trajectoire. Le sport a toujours été important dans sa vie, le vélo de montagne y occupant la première place. Pour se tenir en forme afin de performer dans sa discipline de prédilection, elle pratique la natation de façon assidue avec les Maîtres Nageurs depuis au moins une quinzaine d’années. En marge de sa profession d’enseignante au CEGEP, elle est aussi préparatrice mentale pour l’équipe du rugby féminin du CNDF.
En 2016, il y a eu un coup de tonnerre dans le ciel bleu : Marie-Josée a subi un grave accident. À la suite d’une intensive pratique de vélo de montagne au Mont Saint-Anne, à la tombée du jour, dans le dernier kilomètre, alors qu’elle a poussé ses énergies à bout, elle est victime d’une chute fatale qui résulte en une fracture de la C7 et de la clavicule. Elle sera immobilisée trois mois, le moral au plus bas. Les exercices de physiothérapie ont de maigres et lents résultats et ne la soulagent pas vraiment.
Deux activités viendront changer la donne. Elle s’inscrit au yoga et est à même de constater rapidement des résultats concrets au niveau de la force de son dos. Et une amie d’enfance lui suggère de relever un défi symbolique en participant au triathlon de Drummondville, une épreuve combinée de natation, course et vélo. Elle acceptera d’y participer et se classera parmi les meilleures dans sa catégorie d’âge.
Marie-Josée considère que le yoga a été vital dans son rétablissement et elle affirme qu’il a changé sa vie de façon spectaculaire. En plus de la souplesse physique dont elle a vite ressenti les bienfaits, elle dit qu’il lui a aussi apporté une souplesse mentale. Quand elle le pratique aujourd’hui, elle a l’impression de vivre une forme de méditation active. De plus, elle apprécie le sentiment d’appartenance à une communauté d’humains sains avec qui les relations sont simples, sincères et bienveillantes.
Gaétan Matte :
Le privilège de pagayer avec sa fille
Gaétan est inscrit au cours avancé.
Il fréquente le studio Iyengar depuis quatre ans. Il est toutefois un adepte du yoga au long cours. En effet, dès la vingtaine, motivé par une quête d’illumination (qu’il reconnait aujourd’hui inaccessible en cette vie !), il largue les amarres en 1984 vers Mysore en Inde, équipé de son vélo, pour un séjour de six mois consacré à une pratique intensive de yoga Ashtanga auprès de Pattabhi Jois. Il explore par la suite différentes approches et revient à sa source en 2007 avec Maxime Malo. Puis de fil en aiguille, ses fréquentations le feront aboutir auprès de l’approche Iyengar et du studio M Yoga.
Gaétan est un homme très actif qui ne ménage pas ses efforts physiques, que ce soit lors de longues journées de travail sur la terre agricole de son gendre, de ses voyages à vélo en solo, de ses expéditions d’aviron avec ses « potes » ou encore de ses expéditions en kayak. À preuve : cette expérience physique aussi intense que merveilleuse en 2019, en kayak double avec un ami, de Chicago à St-Louis sur l’Illinois et ensuite sur le Mississippi, jusqu’à la Nouvelle-Orléans. Un périple de 2300 km en 56 jours !
En août dernier, Gaétan s’est donné comme nouveau défi de relier en kayak avec sa fille Rébecca, les 140 km qui séparent Matapédia et Bonaventure dans la Baie-des-Chaleurs. Beau temps, mauvais temps, il a fallu pagayer entre 30 à 40 km par jour, un exercice soutenu et exigeant qui fut cependant amplement récompensé par le privilège d’être complice avec sa fille et par les merveilles du paysage : les falaises travaillées par des siècles de vagues, des bancs de bars rayés qui passent sous le kayak, les crabes et les homards au fond des eaux. Cette expédition fera d’ailleurs l’objet d’un reportage dans l’édition du printemps 2025 du magazine Géo Plein Air.
S’il ne déteste pas la sensation des endomorphines libérées après les bonnes séances de yoga, pour Gaétan, l’apport de sa pratique, se fait ressentir physiquement pendant et après des activités intenses inhabituelles. Il reconnait que son engagement assidu envers cette discipline lui permet, à 66 ans, de soutenir encore ce genre de dépassements. Et s’il n’a pas atteint l’illumination, il pense avoir néanmoins acquis un soupçon de sagesse à travers ces années de pratique. C’est pourquoi il se sent toujours motivé à dérouler son tapis !
Sylvain Bédard :
Une randonnée « SIA/Everest » et le yoga pour une cause de cœur
Sylvain est un élève du cours avancé.
Il pratique le yoga Iyengar depuis cinq ans et il attribue sa bonne progression aux routines quotidiennes auxquelles il s’est adonné ainsi qu’à la passion dont son prof Louis est animé, et qui demeure une source d’inspiration pour lui.
Sylvain est un grand aventurier. Si le trekking est au cours de ses intérêts – il a fait le tour du Mont Blanc, est allé dans l’Ouest Canadien et Américain, au Yukon, en Alaska et en Suisse –, il aime aussi le ski de fond, la course à pied et le vélo. Mais par-dessus, il apprécie l’Aventure et la Liberté d’être plongé en pleine nature sauvage.
Cet été, Sylvain a relevé le défi de parcourir, en autonomie, 250 km dans le Sentier international des Appalaches (S.I.A.). Situé entre le Mont Saint-Pierre et Matane, le tracé choisi comportait au total un dénivelé positif de 16060 mètres, soit près de deux fois la hauteur du Mont Everest !
Sylvain a investi ses efforts et sa sueur pour mousser une cause qui lui tient à cœur : parrainer l’O.S.B.L. du C.A.P. (Carrefour de l’Aliénation Parentale), un organisme qui vient en aide aux enfants et des parents de familles séparées. Pour chaque don perçu, Sylvain doublait la mise et ses pas ! Motivé par sa cause, il s’est senti porté, et au terme de son héroïque randonnée, et il était heureux de pouvoir redonner à des femmes dévouées qui soutiennent si bien les enfants et les parents de milieux déchirés.
Le yoga lui a permis de se maintenir en forme tout au long de ces trois semaines de marche en terrain accidenté. Chaque soir, il faisait des postures d’étirement pour assouplir ses muscles et ses tendons et préparer son corps à affronter le lendemain. Et le matin, sur le sentier, il se donnait du temps de méditation et se remémorait certaines citations de B.K.S. Iyengar qui l’inspiraient pour la journée.
Audrey Broggini,
mère en devenir sur les flots !
Audrey est inscrite au niveau intermédiaire et elle pratique le yoga Iyengar avec Louis depuis janvier 2021. Dès la session initiale, elle en a ressenti les bienfaits. Elle avait auparavant pratiqué le yoga dans d’autres écoles, mais elle souffrait souvent de douleurs dans le bas du dos et dans les genoux.
À l’été 2021, elle a fait beaucoup de randonnées sans ressentir de douleurs ni aux genoux ni au dos. Grâce à la rigueur et à la bienveillance de Louis, elle a pu corriger ses postures au fil des cours. Le yoga Iyengar l’a renforcée et il a éliminé ses douleurs chroniques.
Sa pratique l’a également aidée à travailler sur son mental et à développer la pleine conscience. Sentir l’alignement de sa posture, guider sa respiration, être active tout en étant déposée, voilà autant d’aspects lui ayant permis de se renforcer physiquement et psychiquement.
C’est avec cette nouvelle confiance que l’audace lui est venue de s’inscrire au défi kayak Desgagné durant l’été 2024, un parcours de 250 km sur le fleuve entre Montréal et Québec, en tandem, sur quatre jours. Cette épreuve, organisée au profit de l’organisme Jeunes musiciens du monde, a lieu chaque année depuis 10 ans.
Toutefois, quelque deux mois avant le départ, elle apprend que son projet tant souhaité prenait naissance, celui de donner la vie ! Bien sûr, cette nouvelle donne réclame une préparation adaptée. Louis l’a alors guidée dans le choix de postures spécifiques et adaptées pour le premier trimestre de grossesse et pour le défi. Des postures visant à renforcer les épaules, les abdos et les bras.
En bout de ligne, Audrey aura parcouru près de la moitié du défi, rejoignant les participants en cours de route, en raison de soucis de santé la semaine précédente. À chaque pause, elle ne manquait pas de faire quelques postures simples et efficaces pour se sentir bien : Tadasana, Uttanasana, Adho Mukha Shvanasana, Ardha Uttanasana
Audrey se sent emplie de gratitude d’avoir découvert le yoga Iyengar et sa belle communauté. La pratique lui apporte confiance, plaisir et un lien profond entre le physique et le psychique. Aujourd’hui, dans son huitième mois de grossesse, elle se sent débordante d’énergie et de confiance. Et la préparation à l’accouchement continue naturellement de comporter des postures de yoga Iyengar adaptées.
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